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Paris et Populaire, c'était du 12 au 18 octobre 2015 à Paris
Loïk PRAT, un regard sur les années 60-70

Photographies de Loïk Prat dit Photovie

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"Une photo ne doit pas seulement être composée mais rédigée" Loïk Prat

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extrait de la couverture Paris Populaire

Textes dela plaquette / communiqué de presse

1960-1970 : une décennie qui connaît les gouvernements de Charles de Gaulle et de Georges Pompidou, deux figures emblématiques d’une France qui a enterré les années de guerre et d’occupation et qui se tourne vers la modernité.

C’est dans ce Paris en pleine mutation sociologique et urbaine que Loïk Prat (1928-2003) reporter-photographe, promène son regard et signe des clichés sous son
pseudo Photovie, ou sous son nom propre lorsqu’il ne répond à aucune commande journalistique particulière.

Diplômé de l’école Vaugirard (aujourd’hui Louis Lumière) promotion photo 1949, il fait partie un temps de l’agence Rapho, dispense des cours de photojournalisme,
prône « l’écriture du regard ».

La décennie 60-70 marque celle de sa maturité artistique.

« Une photo ne doit pas seulement être composée mais rédigée »
Muni de son Rolleiflex ou de son Nikon, Loïk Prat court sans cesse à la rencontre des parisiens et de leur cadre de vie; il guette, scrute et interroge.

A la façon de Willy Ronis qu’il côtoie et dont il partage l’esthétique, il attend l’irruption de l’élément mobile dans un cadrage choisi. Il fixe – en noir et blanc ou en couleur– les images d’une époque publiées dans les journaux catholiques, la presse jeunesse et communiste.
Le fonds photographique qu’il nous lègue - plus de 70 000 clichés - conservé encore aujourd’hui dans son labo photo révèle son sens aigu du symbole, un regard tantôt amusé tantôt nostalgique, toujours emprunt de poésie et de bienveillanceà l’égard de ce sujet fascinant : Paris et les parisiens.

4images des reves de ParisienComment vivent les Parisiens ?
A quoi rêvent-ils ?
Quelle est leur idée du bonheur ?

Ils rêvent d’insouciance et de légèreté, se retrouvent toutes générations confondues dans les fêtes foraines, les bals publics, se baladent encore et toujours, arpentent les grands boulevards, se laissent happés par les promesses d’évasion qu’offrent les colonnes Morris placardées des grands noms du cinéma américain.
Ils rêvent d’un habitat moderne équipé de « frigos » et appareils ménagers électriques qui sauront libérer la femme.

Les parisiens s’échappent, s’évadent, certains en auto-stop, par la Nationale 7« route des vacances (…) qui fait d’Paris un p’tit faubourg d’Valence et la banlieue d’St-Paul de Vence » (Charles Trénet . Nationale 7) et goûtent un tourisme de masse.
Ils revendiquent leur part de bonheur et pour mieux s’arracher à leur condition, défilent sous les bannières des grands syndicats.
Jeunes et travailleurs descendent dans la rue. Loïk Prat les photographie inlassablement. Non pas dans le but de couvrir l’actualité mais par fascination. A bien observer son travail, on comprend que le thème l’obsède : les manifestations et la foule anonyme qui défile sur les pavés lui donnent l’occasion de révéler
le peuple parisien.

Loïk Prat saisit la fragilité d’une période charnière, pressent que certaines images vont disparaître, les figent avant l’oubli : celles des travailleurs journaliers, main d’oeuvre féminine cantonnée aux taches peu qualifiée, sorties d’usines…

4images de Paris qui changeLoïk Prat fige le trou des Halles dans lequel sombre le pavillon Baltard, en même temps qu’il ancre solidement les 4 pieds de la grande dame de fer comme pour mieux lutter contre un monde qui bascule.

Il raconte la promesse des grands ensembles et témoigne de la vie des ghettos et bidonvilles aux portes de Paris. Il capte les automobiles qui s’accaparent le pavé parisien, filent en tout sens ; la toute jeune DS affiche la réussite matérielle.

Ces rythmes qui s’accélèrent donnent à Loïk Prat l’occasion d’offrir un joli contraste entre portraits de flâneurs contemplatifs des bords de Seine et silhouettes anonymes dissoutes dans les escaliers du métro parisien.

Que ce soit dans la banalité de leur vie quotidienne, à travers leurs rêves ou leur course effrénée vers le bonheur, Loïk Prat offre de ce Paris des années soixante un portrait mythique et poétique.

Cette exposition permet de mettre au jour un fonds photographique
jusque-là méconnu, d’une richesse et d’une force inouïes.couverture de la plaquette

Les tirages argentiques noir et blanc sur papier baryté proposés lors de cet événement (entre 250 et 450 € chaque épreuve) restituent la poésie de ce travail. Toutes les photographies sontnumérotées, marquées par un tampon à sec de l’auteur et encadrées.

Textes de Lynda Trouvé- 16 juillet 2015

lien vers le pdf de la plaquette...

 


Rappel des panneaux de l'exposition de 2006
dans la Cathédrale Basilique de Saint Denis

panneaux de l'expo de 2006 à la cathédrale Basilique de St-Denis

En savoir plus: les autres expositions : 2006

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